Irrésistible Cambodge

En chiffres

  • 27 jours du 29 janvier au 23 février 2012
  • 2,86 millions de Dongs dépensés (soit 557,95€)
  • 6 jours de volontariat au centre O.O.O
  • 2 garde-boues avant cassés (Cadivrac & Culdesac)
  • 9h de bateau entre Battambang et Siem Reap
  • 26h de bus dont 13h en une seule fois (Siem Reap – Stung Treng)
  • 444km sur nos vélos
  • 17km en Tuk-Tuk

Une hospitalité désarmante

Le peuple khmer nous a donné véritablement des leçons d’optimisme et de courage. Certainement, nos premiers jours sur le territoire, nous auront mis dans les meilleurs dispositions. La tranquillité et la jeunesse de Takeo étaient le parfait cocktail dont nous avions besoin. Les moments de vie au sein de l’association O.O.O n’ont pas de prix et resteront comme l’une de nos meilleures experiences.

Par la suite, nous n’avons jamais été déçus par les cambodgiens. A croire que le tourisme ne peut atteindre l’amour de leur pays ainsi que leur hospitalité joyeuse. Même à Siem Reap, capitale touristique du pays, où toutes les conditions sont réunies pour convertir les cambodgiens aux abus et perversions du tourisme de masse, nous avons fait des rencontres surprenantes.

A vélo

Le Cambodge, c’est aussi le pays parfait pour les cyclotouristes. Son relief est globalement plat, ce qui est donne la chance aux cyclistes de tous niveaux de parcourir très facilement une grande partie du pays. C’est surtout l’occasion de découvrir la campagne à un rythme favorisant les rencontres. Quel plaisir nous avons eu de découvrir le sud du pays, les salières de Kampot, les quartiers de Phnom Penh, les rives de Sangker, le parc des temples d’Angkor, la traversée des frontières…

Sous « perfusorganisation »?

Nous avons été surpris et déroutés de constater le nombre important d’organisations de type non-gouvernemental (ONG) que compte le Cambodge. La plupart sont portées par des structures étrangères et quelques-unes par des cambodgiens comme nous avons pu le noter à O.O.O. Par conséquent, à Takéo par exemple, il y a des écoles à tous les coins de rues.

Lorsque l’on sait que le Cambodge fait partie des pays les plus corrompus, nous nous interrogeons sur le bénéfice de la multiplication de ces structures.

La jeunesse Khmère

Au Cambodge, plus du tiers de la population est âgée de moins de 20 ans. Quotidiennement salués par les enfants et adolescents, régulièrement amenés à discuter avec eux, nous nous sommes intéressés de près à leurs conditions de vie, d’études, leurs loisirs, leurs relations,…

L’école

Dans chaque ville et village que nous avons traversé, nous avons pu observer une à plusieurs écoles, toujours construites sur le même schéma : de grands bâtiments en dur, tout en long, au sein desquels se juxtaposent les salles de classe que seuls occupent des bancs d’écoliers en bois et un tableau  Dans la cour de l’école, il y a parfois quelques structures de jeux ou des statues d’animaux mais toujours en son centre, le drapeau cambodgien hissé haut.

Les confiseries

A l’heure de la récréation, des vendeuses de friandises se postent à l’entrée de l’école ou parfois même, dans la cour. Les enfants sont très friands de petits coquillages séchés au chili que l’on trouve également partout sur les étals au marché. Il mange aussi des bonbons au sucre de palme vendus dans de petites boîtes tressées avec les feuilles du palmier. Ces bonbons délicieux nous ont nous aussi accompagnés, en particulier lors de nos longs trajets à vélo. Partout dans les rues, on trouve également du jus de papaye, les branches étant broyées sur place, le jus servi dans un verre rempli de glaçon. Enfin, les enfants semblent se régaler de ses fameux beignets à la banane que nous avons souvent achetés en guise de petit déjeuner.

Le travail

L’école élémentaire n’ayant lieu que le matin, entre 6h et 11h30, beaucoup d’enfants passent l’après-midi à aider leurs parents tandis que d’autres jouent. Toutefois, le nombre d’enfants non scolarisés est impressionnant. Mais quel travail peuvent effectuer de si petites mains ?

Dans les campagnes, les enfants si petits soient-ils, sont mis à contribution pour bêcher, ramasser, porter,… A plusieurs reprises, nous avons été surpris de voir quels outils étaient confiés à des enfants de moins de 5 ans. Il ne surprend personne de voir un enfant de 4 ans courir à travers tout le champ, hachette à la main, pour l’apporter à ses parents. Au bord du fleuve, tantôt rames en main, ils dirigent le bateau de leurs parents pêcheurs, tantôt plongés dans l’eau jusqu’à la ceinture, ils pêchent au filet ou à la main.

En ville, certaines tâches semblent même réservées aux enfants : le soir venu, paniers en bandoulières, de petits vendeurs de 6 à 12 ans, se faufilent de restaurant en restaurant pour tenter les touristes de leur acheter guides touristiques, cartes postales et bracelets. D’autres encore, très tôt le matin ou tard le soir, sillonnent les rues sur leur vélo pour remplir leurs paniers des déchets recyclables tels que canettes, bouteilles en plastique, cartons,… Enfin, aux temples d’Angkor, on leur fait même apprendre des parades pour amuser le touriste. C’est ainsi que nous accueillent sur un temple, trois gamins de 10 ans, couronnes de feuilles sur la tête, chantant sans entrain aucun, attendant le faux pas du touriste, la photo qui pourra leur permettre de réclamer un peu d’argent. Un peu plus loin, sur le temple Ta Promh, ce sont des fillettes âgées de 3 à 7 ans qui nous suivent et nous poursuivent, récitant par cœur sur un air de chanson, les chiffres de 1 à 10 en 5 langues différentes, avant de nous énumérer temple après temple, chacune des images représentées sur les cartes postales qu’elles nous font défiler. « 1 dollar 3 bracelets ! 1 dollar 3 bracelets ! » nous répètent inlassablement une petite fille à peine en âge de parler. A l’approche d’un policier à moto, sans nul besoin d’un quelconque signe d’alerte, tous ces petits vendeurs détalent dans la forêt. Cinq minutes plus tard, les voilà de nouveau au travail.

Les jeux

Bien que les jeux de société ne soient absolument pas développés au Cambodge, nous avons surpris de nombreux jeux de cour :

  • OOUUUHHHH ! : jeu d’équipe.

Les joueurs sont positionnés en deux équipe face à face avec derrière eux, leur prison respective, comme pour la balle aux prisonniers. Lorsque c’est au tour de son équipe, un joueur peut tenter de pénétrer dans le camp adverse, capturer des joueurs en les touchant et revenir dans son camp. Toutefois, le plaisir de ce jeu se trouve dans sa particularité : la respiration. Le joueur doit quitter son camp en criant « ouuuuhhhhh ! » et tenir son cri jusqu’à son retour. Si entre temps il lâche sa respiration ou est retenu par les joueurs adverses et ne peut rentrer chez lui, c’est lui qui est fait prisonnier. Sinon, à son retour dans son camp, les joueurs qu’il a touchés, sont faits prisonniers.

Si, lors de son attaque, un joueur parvient à toucher l’un de ses coéquipiers prisonniers, tous sont délivrés. Si une équipe parvient à faire prisonnier toute l’équipe adverse, elle remporte la partie. (Joué à Tam Coc par les étudiants de O.O.O)

  •  Elastique et nu-pieds : jeu de saut à l’élastique.

Deux enfants étirent un fil élastique sur lequel on a placé une ou plusieurs sandales en guise de balancier. Les deux enfants balancent les sandales de droite à gauche. Un troisième enfant doit sauter au-dessus sans les toucher, en comptant tout haut. Lorsqu’il perd, on inverse les rôles. Le joueur qui parvient au plus haut nombre gagne la partie. (Observé partout, appris sur un chemin, aux temples d’Angkor)


Jeu de l’élastique et nu-pieds by r2mica

  • Jeu de billes.

Les enfants prennent une bille chacun et creusent un petit trou. A son tour de jeu, l’enfant doit tenter de mettre sa bille dans le trou. S’il y parvient il rejoue. Puis, il doit toucher la bille de son adversaire. S’il y parvient il gagne la partie. Nous avons surtout été amusés par leur manière de lancer la bille : ils tirent leur index en arrière et s’en servent de catapulte pour pour projeter leur bille.

  • Indiaka : jeux de chat.

Cette sorte de fléchette à ressort est utilisée aussi bien par les enfants que les adultes. Il sert aux jeux de passes au pied ou à la main, et également aux jeux de cour tels que la balle aux prisonniers et autres chats. Les enfants prennent un réel plaisir à se le jeter dessus à pleine puissance. (Observé dans plusieurs cours d’école, dans la rue,…).

Par ailleurs, les cambodgiens jouent beaucoup au Badminton, parfois même le soir dans les rues mal éclairées. Ils jouent également à la pétanque et au billard.

La mi-temps du voyage

La fin du Cambodge, c’est aussi la fin de notre première moitié de voyage. Nous avons déjà parcouru 5 pays en 4 mois. L’occasion à mi-parcours de faire un point sur notre budget. Rassurez-vous, tous les voyants sont au vert !

Nous avons donc dépensé à ce jour 25% de notre budget (soit 3600€) en ayant parcouru 50% de la durée de notre voyage (soit 120jours). Ce qui est cohérent et se justifie par le coût largement plus élevé de nos futures destinations (Australie & Nouvelle-Zélande). Notre coût journalier s’élève à 30€ pour deux. Il comprend absolument toutes nos dépenses, à l’exception de l’achat de nos vélos au Vietnam.

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