Bilan Australie

En chiffres

  • 40 jours du 12 mai au 20 juin 2012
  • 4563 dollars australiens dépensés soit 3579,25€
  • 70% des dépenses totales en coûts de transport soit 2528,80€
  • 9253 km parcourus soit 230km/jour
  • 1 paire de semelles oubliées sur le toit du van et perdues
  • 6 pauses Mc Do pour le Wifi avec achat de glace à 30c$ chaque
  • 9 nuits en camping payant
  • 1 journée à la grande barrière de corail (150€ chacun)

Un autre voyage

Nous ne sommes pas dupes. Notre passage en Australie, c’est une remise à zéro de toutes les pratiques, les habitudes et nos attentes par rapport aux pays que nous avons déjà traversés jusqu’ici. Premier fait rare, nous connaissons la date d’entrée et de sortie du pays avant même d’y être entrés. De plus, notre mode de transport est unique et indépendant. Les négociations, magouilles et surprises de dernière minute, qui constituait une grande partie de notre quotidien, disparaissent. Nous ne pouvons plus être considérés autrement que comme de simples touristes dans un pays aussi développé. Enfin, le budget n’est plus comparable puisque notre moyenne journalière a triplé. Il est certain que ce budget est le minimum incompressible au regard des distances parcourues et des régions visitées.

L’expérience de la route

40 jours sur les routes et 9000 km parcourus en van aménagé, vous impose un rythme et une organisation rituelle. Rappelons que les australiens roulent à gauche et cela représente un premier défi à relever. Toutefois, rassurez-vous. Les 15 autocollants d’avertissement « Ici on roule à gauche! » collés au parebrise et sur le tableau de bord sont là pour vous le rappeler. Il est, de plus, important de pouvoir compter sur l’angoisse de votre co-pilote attentif au moindre relâchement (sortie de parking, chemin désert donc plus de repère, …). Par ailleurs, louer un van, c’est s’engager dans un quotidien de nomades, indépendants, libres mais parfois hors-la-loi. Nous nous souviendrons longtemps de cette première nuit dans un quartier résidentiel de Darwin. Attentifs au moindre bruit, à chaque passage de voiture, à l’apparition de lumière, nous n’avons pas dormi en somme. Beaucoup de lieux sont interdits au stationnement la nuit et les rangers sont particulièrement vigilants concernant les vans dont nombreux conducteurs cherchent à faire des économies à tout prix. Il nous faudra donc plusieurs jours pour apprivoiser la technique qui consiste à trouver l’emplacement propice qu’il soit légal ou non. Hormi ce détail, l’indépendance qu’offre le van n’a pas de prix et convient parfaitement à notre envie de découvrir l’Australie. C’est-à-dire, rester quand cela nous plait, zapper si on n’y voit pas d’intérêt, laisser toute place à l’inconnu.

Après plus d’un mois à vagabonder, il est amusant de se voir dérouler les mêmes gestes, les habitudes quotidiennes. A chaque plein, nous prenons note du prix du litre d’essence, la distance parcourue, la consommation et bien-entendu le coût du plein. Chaque soir, nous installons la table à l’intérieur du van puis sortons pour préparer le dîner dans le coffre-cuisine. Le réchaud relié à la bouteille, nous préparons un repas (les classiques haricots sauce tomate, pâtes, fromage). Plus tard, alors que l’un nettoie et range la table, l’autre organise le lit, sort les duvets et borde les coussins en guise de matelas. Au petit matin, Mr Routenvrac range le lit alors que Mlle Cartensac s’enfuit en direction des toilettes. Puis nous lançons l’eau chaude et sortons l’artillerie du petit déjeuner (pain de mie, pancake, confiture, nutella, beurre de cacahuète, thé, café, sucre). Après le rangement, le moteur tourne et nous voilà repartis sur les routes, les yeux grands ouverts…

Dès notre arrivée en Australie et durant toute notre traversée, nous déplorons une signalétique très souvent au rabais et mal positionnée. Exception est faite sur les feux rouges au nombre de quatre par voie et par sens de route, soit 16 feux pour un croisement en double sens !! Il n’est pas rare qu’un panneau directionnel soit placé après le croisement, ce qui nous a valu bien des fois des demi-tours… Grrrr. Enfin sur les grands axes du centre où les road-trains (camions de plus de 30m) sévissent, il est courant de croiser  des animaux morts le long des routes. Nous avons pu tristement compter au minimum un kangourou écrasé tous les 3 kilomètres par endroit.

Aborigène si proche et si loin

La seule vraie déception de notre passage en Australie a été la rencontre avec le peuple aborigène. Rencontre qui n’a pas eu lieu en fin de compte. Si ce n’est la découverte des lieux sacrés et de l’art aborigène, fer de lance d’une économie touristique essentiellement gérée par le peuple « blanc », nous n’avons jamais pu approcher ce peuple. Toutefois nous avons pu comprendre leur situation et les raisons qui ont amené deux peuples (les aborigènes et les immigrés blancs) à être si loin les uns des autres. Nous pensons à une incompatibilité du fait de l’histoire de la colonisation et des massacres d’une part et d’autre part de l’archaïsme extraordinaire du peuple originaire.

C’est la première fois dans notre voyage que nous découvrons un peuple qui n’a pas sa place et qui, nous le pensons, est voué à disparaître tel une espèce en voie d’extinction. Ce qui ne semble gêner personne !

En pleine nature

C’est bien au beau milieu du désert que l’Australie nous a offert ce qu’elle a de plus magnifique. La faune et la flore de ce pays-continent nous ont surpris et émerveillés chaque jour. D’abord présentées de façon ludique dans les différents centres culturels qui quadrillent le territoire, il nous a suffit de partir ensuite à leurs rencontre sur les nombreux sentiers naturels souvent parfaitement balisés. Ainsi du populaire kangourou envahisseur en passant par le porc épic timide, l’aigle imposant, la tortue de mer balladeuse, sans oublier le pigeon punk, nous n’aurons réellement évité que le crocodile glouton.

L’autre phénomène marquant est venu du ciel. Nous n’avions jamais vu un ciel si bleu et si vaste la journée qui envahit l’horizon et dévore l’espace sur nos nombreux clichés. La nuit, le ciel se transforme en véritable toile pictée de mille lumières où la voie lactée n’aura jamais été aussi proche de nous. On y découvre aussi la croix du sud, une petite constellation d’étoiles indiquant la direction du pole sud. C’est un peu le pendant de la Grande Ourse dans l’hémisphère nord et on la retrouve sur le drapeau de l’Australie entre autres.

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