Bilan de nos chinoiseries

En chiffres

  • 27j du 12 décembre au 8 janvier 2012
  • 5150 kms parcourus en train (dont 1200kms en classe assise)
  •  4,5kms de marche sur la muraille de chine
  • 1 descente de rivière en bamboo raft
  • 12 nuits en couchsurfing
  • Environ 200 baguettes jetables utilisées
  • Perte de nos 4 cuillère-fourchettes
  • 7464 Yuans dépensés soit 926,65€

Construction ou déconstruction

Tout le monde le dit, nous l’avons constaté à chaque étape, chaque jour et à chaque coin de rue : « la Chine est en pleine explosion économique ». Rares sont les rues où il n’y ait pas de travaux, les villes où il n’y ait pas d’immeubles en construction. De Xi’an à XingPing, nous nous sommes régulièrement posés la question:  « mais c’est en construction ou en déconstruction ? ».

La consommation aussi est en pleine effusion. Des centres commerciaux immenses avec restaurants et multiplex intégrés fleurissent partout. Il y a foule dans les rues à toutes heures. Alors, pour se démarquer, chaque enseigne poste un speaker avec son micro et quelques enceintes à fond pour aguicher le client. Bref ça grouille de partout, nous laissant toujours le sentiment que rien n’est fini ou plus largement défini.

Le 3ème age dans la rue

Qu’il soit 5h du mat’ ou 20h du soir, que le temps soit pluvieux ou ensoleillé, le 3ème age chinois se trouve toujours une activité. La plupart joue aux cartes et au majhong (toujours pour de l’argent), d’autres dansent en pleine rue (solo, duo ou en groupe), quelques-uns tentent d’arponner le poisson, quelques-unes tricotent un gilet ou enfin, plus simplement, discutent sur un banc.

Dans les villages plus reculés, il n’y a pas d’âge pour travailler. C’est ainsi qu’on peut observer des cultivateurs d’oignons, des récolteurs d’orange, mandarines et pomélos et des porteurs d’un âge avancé.

Ce qui craint

Quand il y a consommation, il y a déchets. Alors quand plus d’1 milliard de personnes consomment, nous vous laissons imaginer… La gestion des déchets est quasi-inexistante dans les villages et le plus souvent, elle consiste à déplacer les détritus plus loin que le pas de sa porte. Il est également naturel pour les chauffeurs de bus comme pour les passagers de tendre le bras par la fenêtre pour rejeter à l’extérieur, bouteilles de soda, sachets plastique et tout autre contenant. Voila comment on peut observer des fossés dénaturés, des sorties de bourg défigurés.

Autre sujet qui craint: la censure par internet. Nous en avons rapidement fait les frais en constatant que notre blog ne nous etait plus accessible dès notre arrivée à Pékin. Mais avec un tour de passe-passe façon methode Routenvrac, nous sommes parvenus à contourner le problème. Beaucoup de sites en provenance des pays occidentaux sont ainsi bloqués par le gouvernement chinois. Comble de l’histoire, il est en revanche tout a fait possible de télécharger et copier films et musiques de tous horizons…

Ce qui déchire

Nous avons tenté de vous le faire partager par nos clichés mais cela ne pourra remplacer toutes les saveurs et les parfums des si nombreux plats que compose la cuisine chinoise. Il existe 22 provinces en chine, l’équivalent de nos 27 regions françaises. Chaque province possède ses propres spécialités. Des cuisines à base de soupe, de noodle (pates), de fondue, de fruits de mer, de légumes, de tofu, de canard laqué, de porc sucré, de poulet au gingembre et j’en passe….

Nous nous sommes régalés et souvent pour peu cher. Selon le nombre de convives à table, différents plats sont commandés, puis partagés. Il n’est pas rare de voir défiler une quinzaine de plats pour une table de 6 personnes. Enfin, il est intéressant de noter que beaucoup de personnes mangent mangent le plus souvent à l’extérieur, commandent plus qu’il ne faut et repartent avec leur pochette constituant ainsi leur prochain repas. En effet, nous avons constaté qu’il était souvent plus économique de manger au restaurant plutôt que de faire ses propres courses (avec le risque que ce ne soit pas aussi bon!).

Les ptits chinois

Mais qu’est ce qu’il a de plus que nous l’enfant chinois !! Euh non, en fait il a quelque-chose de moins que nous. Il n’a pas de couche, ni de culotte. L’enfant chinois comme le dit la chanson passe son temps à montrer son *** au passant. Rassurez vous, nous vous avons épargné le cliché. Son pantalon fendu sur tout l’entre-jambe, il est ainsi libre de faire, à sa convenance, dans le caniveau, dans une poubelle, et ce aux risques et périls des parents qui semblent toutefois maîtriser la situation…

Par ailleurs, nous avons été interpellés à plusieurs reprises sur les relations mère-enfant. Loin de la place que nous accordons à la pédagogie et à la communication dans notre éducation, ici l’enfant est bien plus autonome dans ses faits et gestes, libre d’aller et venir, crier, parfois même taper.  Nous avons été contraints d’observer durant tout un trajet en bus, une mère assénant son fils de coups pour un oui ou pour un non; le coup semblant remplacé les mots, qu’il s’agisse de lui demander de se calmer, de se taire, ou tout simplement pour l’appeler.

Le chinois est commerce-sang

Bon sang de bon sang de commerçant ! Explosion économique ou pas, le chinois doit faire du business. Il lui faut acheter, transporter, vendre dans tous les coins de rue, les couloirs de train, les entrées de musée, à l’arrêt de bus. Ainsi du taxi-moto racoleur à la gare, au vendeur de serviettes éponges dans le train en passant par la vendeuse de lunette-moustache-siffleur dans un parc et le marchand de bières sur la muraille de chine, il faut savoir faire preuve généralement de patience, souvent d’esquive et parfois de fermeté teintée d’un brin de nervosité.

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